L’ALLIANCE GO FAIT DES RECOMMENDATIONS AUX GOUVERNEMENTS

30 avril 2020

Objet : Projets porteurs pour la relance de la région de la capitale nationale

Aux instances gouvernementales municipales, provinciales et fédérales,

Considérant l’évolution de la situation entourant la COVID-19 depuis six semaines déjà, la Chambre de

Nous saluons et prônons entièrement la mise en place de mesures pour assurer la sécurité de tous afin de travailler de façon concertée pour aplanir la courbe de progression du virus et limiter ses impacts. Il nous est toutefois impossible de passer sous silence les impacts grandissants, voire les ravages, des mesures entourant la crise sur le développement économique et nos entreprises. Le plan de réouverture graduelle annoncée par le gouvernement du Québec est un départ pour la relance économique.

Toujours dans un objectif de concertation et de support entre nos trois organismes et les gouvernements, nous soumettons les recommandations suivantes. Celles-ci découlent de nos échanges avec nos membres, gens d’affaires et organismes de développement économique, mais aussi de notre participation à diverses initiatives depuis le début de cette crise.

MESURES DE SOUTIEN À CONSIDÉRER POUR LES ENTREPRISES

• Éliminer les critères de revenus pour la subvention salariale de 75 % établie par le gouvernement du Canada et permettre à toute entreprise locale à forte croissance, aux PME et organismes sans but lucratif qui ont complété une déclaration d’impôts en 2019 de bénéficier de cet avantage. Miser sur un déploiement et l’approbation rapide de cette subvention est nécessaire pour aider les entreprises à augmenter leur trésorerie et à survivre à cette crise;

• Éliminer les critères de paie pour le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes et reconnaître divers modèles d’affaires, y compris les entrepreneurs qui se paient eux-mêmes au moyen de dividendes et qui font appel à des consultants et à des employés de concerts.

• Accélérer le processus d’évaluation des demandes de financement en cours pour augmenter les flux de trésorerie des entreprises et soutenir les nouveaux projets par le biais d’organismes et de programmes de financement établis;

• Renforcer le soutien accordé aux villes et municipalités en fournissant un vaste soutien économique aux entreprises et aux collectivités, tout en luttant contre une perte sans précédent de recettes fiscales, d’emplois et de services générateurs de revenus. Cela comprend des investissements continus pour des projets d’infrastructures stratégiques;

• Examiner les problèmes en cours afin de faciliter l’accès au financement par l’entremise de BDC et d’EDC afin d’assurer un déploiement d’un programme qui répond aux objectifs prévus. Les questions reliées à l’admissibilité, les lignes directrices pour diverses institutions financières et l’utilisation de garanties personnelles sont parmi nos principales préoccupations.

• Miser sur des politiques d’achat local dans l’ensemble de l’économie, contribuant ainsi à maximiser les flux de trésorerie, les chaînes d’approvisionnement et la durabilité pour nos entreprises;

• Considérer les impacts négatifs de la prestation d’urgence pour étudiants annoncée le 22 avril par le fédéral, offrant un montant de 1 250 $ par mois de mai à août. Certaines entreprises entrevoient cette mesure d’un mauvais oeil, de peur que cette prestation nuise au recrutement des entreprises qui vivent majoritairement de main-d’oeuvre étudiante, soit lors de la relance ou qui sont déjà en activité comme services essentiels. On déplore que les étudiants pourraient renoncer à des emplois d’été/à temps partiel OU demander moins d’heures de travail pour avoir droit à cette aide financière;

• Mettre en oeuvre un soutien à long terme pour la rétention de la main-d’oeuvre dans tous les secteurs de notre économie. La perte de main-d’oeuvre crée un défi de taille pour les entreprises lorsqu’elles entament leurs démarches de relance. Nous devons conserver ces employés dans nos provinces respectives et au Canada pour stimuler la croissance économique et être compétitifs à l’échelle mondiale, lors de la reprise économique;

• Mettre en place des mesures d’aide financière pour soutenir l’adaptation des entreprises dans leur processus internes, leur gestion des ressources humaines et la mise en place de mesures sanitaires adaptés (dont l’ajout de ressources matérielles);

• Réactiver l’émission des attestations du statut de résidence pour entreprises par l’Agence du revenu du Canada (ARC). Ces documents sont demandés par les clients internationaux d’entreprises exportatrices afin de valider que le contribuable est un résident du Canada aux fins de l’impôt et ce, afin de procéder à un paiement pour l’achats de biens ou pour service rendu. L’ARC a suspendu l’émission de ces attestations puisque jugées « non-essentielles », mais le défaut de présentation de ce document peut encourir des délais de paiement, créant ainsi un impact direct sur les liquidités de l’entreprise.

• Mettre en place des mesures d’aide financière ou des programmes de soutien pour les ressources légales ou comptables supplémentaires investies par les entreprises découlant de la gestion d’urgence des problématiques comptables ou légales liés à la Covid-19, tel que l’ajout de nouvelles sources de financement, de subvention, les mise à pied, les rappels, les protocoles de travail etc.;

• Relancer les grands projets prévus pour la région, tels que pour le transport en commun, les infrastructures qui comprennent mais ne se limite pas à : l’élargissement de l’autoroute 50 à quatre voies; miser à accomplir l’aménagement des lits additionnels pour les hôpitaux ou la construction d’un nouvel hôpital ; augmenter substantiellement le financement des université pour le développement et l’adaptation de programmes.

Nos trois organismes soulignent l’importance d’uniformiser les mesures gouvernementales entre les deux provinces, incluant la liste des services considérés essentiels, afin de renforcer le partenariat commercial essentiel entre Ottawa et Gatineau. Il est grand temps d’aligner nos deux villes et d’en faire un secteur économique commun, alors que nombreuses entreprises dépendent des marchés frontaliers et ont des employés qui habitent/travaillent d’un côté comme de l’autre.

Nous réitérons collectivement notre intention de travailler en étroite collaboration avec les instances en place afin de représenter les intérêts de la communauté d’affaires de la région dans les divers dossiers en lien avec le développement économique et l’entrepreneuriat.

Merci de votre appui et de votre collaboration